Depuis qu'Abdel Fattah al-Sissi est arrivé au pouvoir en 2013, l'Égypte est à nouveau le théâtre d'arrestations arbitraires, d'actes de torture et de disparitions. La France poursuit ses ventes d’armes à l’Égypte, demeurant le 1er exportateur européen, en dépit des risques avérés de graves violations des droits humains. La France ferme ainsi les yeux sur la répression sanglante et les violations constantes des droits humains menées par les autorités égyptiennes depuis 2013. À l’occasion du rapport publié par la LDH et la FIDH en juillet dernier, une pétition a été lancée pour exiger la création d’une commission d'enquête parlementaire permanente chargée du contrôle des exportations françaises d’armes et de matériel de surveillance vers des destinations sensibles comme l’Égypte.
La FIDH organise une série de projections du documentaire ARTE Al-Sissi, bons baisers du Caire, suivi de débats avec les élus locaux dans différentes villes en France. En autorisant plusieurs entreprises françaises à livrer massivement des armes et du matériel de surveillance, la France donne à l'Égypte les moyens de mettre en œuvre une véritable architecture de surveillance et de contrôle au service d'une répression sans précédent.
La FIDH et la LDH appelle de leurs vœux la création d’une commission parlementaire permanente chargée du contrôle des exportations françaises d’armes, de matériel militaire et de surveillance, ainsi que l’instauration de mesures fortes de transparence. Cette demande d'un contrôle parlementaire renforcé sur les exportations françaises d'armement intervient alors que nous ne cessons de nous inquiéter des modalités d'exercice du contrôle des ventes d'armes et de « biens à double usage » par la France, en vraisemblable violation de ses engagements internationaux.